Partant d’un réel fait-divers, survenu en Corse en 1979, Antoine Albertini signe un polar haletant avec La femme sans tête. De la Bretagne à la Corse en passant par les rues parisiennes et celles de Charenton-le-Pont, le journaliste refait l’enquête sur cette affaire classée.
Dans les rubriques faits-divers, il est des histoires plus sordides que d’autres. Celle, survenue en Corse le 9 août 1988, en fait partie. Ce jour-là, le fossoyeur du petit village de Miomo, en Haute-Corse, s’apprête à desceller un caveau de famille en vue d’un enterrement. Stupeur, il y découvre le corps momifié d’une femme sans tête. L’autopsie révèlera qu’il s’agit de Marcelle Nicolas, une infirmière Bretonne, disparue en 1979 avec son fils Yann…
Le journaliste Antoine Albertini, qui a grandi en Corse à cette époque, s’empare de cet effroyable fait-divers pour son premier polar intitulé La femme sans tête*.
Son personnage principal, un flic nommé Serrier, enquête sur cette affaire hors-norme. Qui a tué Gabrielle Nicolet, nom donné à la victime dans le livre ? Où est son fils ? Le flic, surnommé « L’Enquêteur n°1 », mène l’enquête jour et nuit, quitte à perdre sa famille, ses amis. Il retrace le parcours de la jeune femme, de sa Bretagne natale au camping Les Oliviers de Santa-Lucia en Corse, où elle a été vue pour la dernière fois, en passant par l’hôpital Esquirol à Charenton-le-Pont où elle travaillait et les rues parisiennes des 12 et 13e arrondissements.
Entre récit et annotations personnelles, Antoine Albertini tient le lecteur en haleine avec cette histoire macabre. Il se remémore son père découvrant l’horrible meurtre dans le Corse-Matin de l’époque et cette question lâchée à voix haute : «Quel est l’enfant de putain qui a bien pu faire ça ?». Depuis, cette question le hante. Il tente d’y répondre dans ce beau polar.
A.N.
Infos Parisiennes 