
La pièce de Simon Stephens mise en scène par Louis-Do de Lencquesaing au théâtre Montparnasse déçoit.
C’est l’événement théâtral de la rentrée. En tout cas présenté comme tel par de nombreux médias. Laura Smet enfin sur les planches ! « Laura Smet affirme sa présence » titre même Le Parisien. Rien d’étonnant pour ce journal qui est partenaire de la pièce…
Revenons-en à ce que l’on a vu ce soir-là. Une actrice qui sur-joue son rôle de quadra cabossée par la vie. Qui hurle son texte sur scène (on a parfois l’impression de se faire engueuler). Qui en fait des caisses pour pas grand chose. Face à elle, Jean-Pierre Darroussin essaye tant bien que mal de ramener un peu de douceur et d’émotion. Sans succès.
Le scénario de la pièce de Simon Stephens est vu et revu. L’histoire de deux êtres que tout oppose mais qui finissent par se rapprocher. Une femme de 40 ans versus un homme de plus de 70 ans. Les clichés sont de sortie. Tout est bon pour les différencier : l’âge mais aussi la façon de parler, de se comporter, de se vêtir. On fait difficilement plus caricatural. « Leur vie s’en trouve bouleversée à jamais », précise le synopsis. Et les spectateurs ? Bouleversés… par tant de malaise.
Antoine Normand
Le principe d’incertitude, de Simon Stephens, mise en scène Louis-Do de Lencquesaing
Théâtre Montparnasse, 31 rue de la Gaité 75014 Paris